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nait de débaler ses effets, arriva près de lui avec le précieux rouleau de ses meilleures esquisses, qu’elle avait, comme on le sait, sauvé du naufrage, et qui furent pour lui la manne dans le désert. Elle avait aussi mis à part sa palette et quelques-unes de ses couleurs les plus précieuses. Ludovico s’empressa de l’aider en tout ce qui était en son pouvoir ; il garnit la palette, plaça près de son père, comme il savait qu’il en avait l’habitude, tout ce dont il avait besoin. Ainsi entouré et secondé par tout ce qu’il aimait au monde, Lewis sentit son espoir renaître et son courage se ranimer. « Je suis inspiré par mon génie, » s’écria-t-il avec feu ; et, faisant un choix parmi ses dessins, il travailla avec un zèle extrême, et fit en très-peu de temps deux petits tableaux délicieux des lacs du Cumberland qui dans ce moment-