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de plaisir à son mari que le témoignage de l’acheteur sur son talent et sur son génie. Il posa les billets de banque sans les regarder, lut et relut l’article avec une orgueilleuse joie qui brillait dans ses yeux et animait toute : sa contenance : « Je suis donc encore un peintre, disait-il en se promenant dans la chambre avec fierté ; je ne dépendrai plus pour mes ouvrages et ma célébrité d’ouvriers bornés qui ne peuvent saisir mes idées. La nature, la belle nature se reproduira encore avec tous ses charmes sous mon pinceau ; j’irai l’étudier, et la rendre sur la toile comme une création nouvelle ! » et l’heureux Alfred semblait avoir retrouvé la liberté et la vie. « Ah ! quel bonheur, disait-il, de pouvoir abandonner le triste compas, la lime, les vils instrumens mécaniques, de n’être plus l’esclave d’un manufacturier, le