Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/30

Cette page n’a pas encore été corrigée

tout ce qui a trait à cet art que je déteste à présent autant que je l’ai aimé. Si vous avez le moindre désir de me voir tranquille, je vous supplie de ne me parler de rien qui y ait rapport ; si je vous vois toucher un crayon ou un pinceau en ma présence, je regarderai cela comme une insulte et une intention de me faire de la peine.

La compatissante femme se tut, et ne voulut pas argumenter avec lui sur une folie qu’elle regarda, dans un caractère tel que celui d’Alfred, comme la suite naturelle d’un sentiment blessé à l’excès ; elle voulut laisser passer ce premier moment, sûre que de lui-même il reviendrait bientôt à un art qu’il avait exercé toute sa vie, qu’il aimait passionnément, et qui le faisait vivre. Mais, à son extrême chagrin, son irritation contre la peinture continua, et vint au point, en