Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/216

Cette page n’a pas encore été corrigée

fort heureuse, et de la bonne opinion que vous avez de moi, et de pouvoir la justifier. Mais il y a un seul obstacle ; ma pauvre petite fille, ma Constantine…… Je sais que je pourrais l’envoyer à mes parens, chez qui elle serait heureuse aussi ; mais il faut que je vous avoue ma faiblesse. Je viens de perdre un mari qui m’était bien cher, et je ne puis, non, je ne puis prendre sur moi de me séparer encore, au même moment, de mes deux enfans.

Vous ne serez point appelée à cette épreuve, dit monsieur Lloyd avec le ton de la bienveillance. Non, ma bonne amie, car déjà je veux vous donner ce titre, vous ne devez pas quitter votre fille pour des enfans étrangers. Elle doit vivre près de vous et se former sur votre exemple ; mais elle peut partager ce bonheur avec mes filles, qui seront pour elle comme des