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vil métier que le plus simple dessinateur pouvait exercer. Il se méprisait (disait-il sans cesse à sa femme) de sacrifier la gloire de sa renommée et l’orgueil de sa naissance, pour un vil salaire annuel, tandis qu’un seul de ses tableaux devait lui rapporter bien davantage. Au lieu de montrer de l’énergie, de surmonter les difficultés, de ménager son temps, il passait fréquemment les heures qu’il avait de libres à se lamenter de n’en pas avoir davantage. Peu à peu, il commença à manquer tantôt une école tantôt l’autre, puis il s’en faisait des reproches amers, et disait qu’il volait l’argent des parens de ses élèves ; la journée se perdait en murmures et en remords, sans que son ouvrage avançât. Enfin, au bout de la seconde année, il déclara qu’il renonçait à sa place de maître de dessin des deux