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sage de mon neveu. Il viendra lundi prochain, comme nous en sommes convenus ; et j’espère que vous trouverez en lui, un élève plein de génie.

Et moi j’espère, dit M. Joung, trouver un élève diligent et persévérant. Alors, peut-être, j’excuserai le génie qui a été jusqu’à présent le tourment de ma vie.

Vous m’étonnez beaucoup, dit le vieux gentilhomme.

— Cela peut être, Monsieur ; mais vous me comprendriez si, comme moi, vous aviez eu affaire à des jeunes génies, ou qui prétendaient l’être, sans réflexion, sans régularité, sans prudence, sans économie ; des étourdis des crânes, des négligens, des opiniâtres, des distraits, des libertins. J’en ai eu par-dessus les yeux, de ces foux de toute espèce, que leurs parens et eux-mêmes me vantaient comme de