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rement fait bien des progrès depuis lors ? mais celui-ci, qui me vient de mon frère, m’est plus cher que ne me le serait la plus belle peinture. Regardez ; vous verrez que lui aussi savait l’apprécier.

Elle se leva et conduisit le jeune garçon, rouge de confusion et de plaisir, devant le petit dessin. Il était proprement encadré, et ces mots étaient écrits au bas :

« Fait et donné par un enfant de dix ans qui travaille pour son père. »

Les yeux de Ludovico se remplirent de larmes : « Hélas ! dit-il en joignant les mains, je n’ai pu le garantir de la mort et je ne travaillerai plus pour lui. Il leva les yeux au ciel, et alors il apperçut au dessus de son dessin le portrait à l’huile d’un homme qu’il reconnut d’abord, quoiqu’il ne l’eut vu que quelques instans : mais la re-