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gants. Il obtint peu à peu de cet enfant la petite histoire de tous les travaux de sa mère pour gagner quelque chose, et des siens aussi depuis qu’elle pouvait tirer l’aiguille. Elle était dans cet âge heureux où le chagrin ne laisse pas des traces bien profondes : Toute fière de ce que le Monsieur lui parlait, elle ne se faisait pas presser pour lui répondre avec son ingénuité enfantine. J’espère bien, lui dit-elle, devenir un jour grande et habile comme mon frère, et pouvoir aussi travailler pour maman, comme il travaillait pour papa quand il l’a fait sortir de prison. À ce souvenir de ses plus cruels momens de détresse, Agnès sentant qu’elle ne pouvait retenir ses larmes, se hâta de sortir un moment. Alors M. Joung qui avait aussi entendu la petite, se rapprocha d’elle, et lui demanda ce que son frère avait fait pour secourir leur père. — Il