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très-mal ; et par la description qu’elle lui fit de son état, elle pouvait même douter de son existence.

Nous n’essaierons pas de peindre l’excès de son émotion et de sa douleur ; tous les cœurs de mère la comprendront. Elle ne fut pas long-temps dans ce doute affreux. Ludovico commençait à reprendre ses sens quand sa mère arriva auprès de lui. Peu après il ouvrit les yeux, et se trouva dans les bras de cette tendre mère. L’angoisse cruelle d’Agnès était si bien empreinte sur ses traits, sa physionomie était si renversée que son fils en fut effrayé, et fit un effort presque surnaturel pour se lever et pour l’assurer qu’il se sentait beaucoup mieux. Il attribua sa faiblesse à ce que le chagrin l’avait empêché de prendre aucune nourriture (ce qui était vrai). Il accepta ce que sa mère lui présenta, prit sur lui de surmonter