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cinq guinées à compte à l’imprimeur, comme au plus pauvre et au plus pressé de ses créanciers, et garda prudemment le reste pour ses besoins du moment. Le malade expira le même soir ; et dans son malheur Agnès se trouvait heureuse de pouvoir, avec ce qu’elle avait gardé, faire ensevelir son mari honorablement, et satisfaire d’abord le médecin et l’apothicaire. Aucun de ses autres créanciers n’avait le moindre doute qu’elle n’eût le pouvoir et l’intention de s’acquitter ; aucun n’était pressé. L’imprimeur était le seul qui aurait pu l’inquiéter ; mais elle ne lui devait plus que sept guinées ; et il venait de recevoir un à compte. Elle était donc tranquille à cet égard, au moins pour le moment, et bien résolue à surmonter sa douleur et à travailler de toutes ses