Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 2.djvu/156

Cette page n’a pas encore été corrigée

paraissent différens lorsqu’on se voit près de paraitre devant le redoutable tribunal qui nous demandera compte des talens qui nous furent donnés, pour en faire un bon usage, et non pour nourrir notre vanité ; qui nous jugera, non-seulement sur le mal que nous avons fait, mais sur le bien que nous aurions pu faire.

Ces réflexions et ce qu’il venait de toucher pour un seul tableau, l’amenèrent à considérer la folie de sa conduite, quand malgré les prières de sa femme et les larmes de son enfant, il s’était assujéti lui-même à l’avide Sinister. Il voyait clairement que cet homme intéressé et de mauvaise foi, avait profité de son malheur pour s’enrichir à ses dépens. Il était convaincu, avec raison, qu’après sa mort il vendrait vingt, trente guinées, et peut-être davantage, les peintures dont il