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heureux, passa deux années dans ce paisible séjour de la simplicité, de la piété et d’une sage institution. Il y apprit tout ce qu’il devait savoir à son age, sans perdre aucune des utiles leçons du malheur, sans que l’étude et l’éloignement de sa famille altérassent sa sensibilité. Sa santé se fortifia ; il grandit, ses joues s’arrondirent et se colorèrent, résultat naturel d’un exercice régulier, d’une bonne nourriture, et d’un travail modéré et suivi. Pendant ce temps, il eut de fréquentes visites de ses parens, et même, la dernière année, de sa petite sœur Constantine, qui accompagnait sa maman et ajoutait beaucoup au bonheur de son tendre frère. Il observait cependant avec peine que, pendant le cours de cette seconde année, madame Lewis avait repris cette pâleur, cet abattement des jours de leur misère.