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mort il y a bien des années. Et il soupira profondément.

— Eh bien, donc ! Ludovico, dit madame Villars, vous n’avez nul talent pour le dessin ? Fils d’un aussi bon peintre, j’en suis surprise ! Ne vous a-t-il pas enseigné son art ?

— Oui, Madame ; mais je suis bien loin d’avoir son talent. Je n’ai pas fait de paysages ; seulement, j’ai peint bien des fois ma mère et ma petite sœur.

Les jeunes filles éclatèrent encore de rire. Il n’y faisait plus attention. Son ame entière était avec leur bonne mère qui lui montrait tant d’affabilité. — Ah ! vous avez une petite sœur, lui dit-elle, en se rapprochant de la table et faisant un paquet de plusieurs sucreries : portez-lui cela de ma part, et à votre mère aussi. Puisque vous les avez peintes si souvent, vous avez sûrement encore quelques-uns de ces portraits.