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Il ne répondit rien. Madame Villars prit la parole.

— Est-ce qu’il y a long-temps que votre père est artiste en peinture, lui demanda-t-elle avec bonté ?

— Oui, madame : il s’est voué à cet art dès son enfance ; mais ce n’est pas son seul talent ni sa seule occupation, il est aussi poëte.

— Tant pis pour lui, dit le général. Ludovico rougit excessivement. Il craignait d’avoir fait tort à son père dans l’esprit du général, qui, sans doute, n’aimait pas les vers. Je voulais seulement dire, reprit le général, qu’il est bien malheureux qu’un gentilhomme (car je sais que votre père l’est) ne puisse pas se livrer à l’un de ces talens, dont l’un doit nécessairement nuire à l’autre ; et peut-être tous les deux doivent-ils souffrir d’être exercés tour à tour. Deux talens tels que la peinture