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tout de les faire oublier, M. Lewis agréa la proposition que lui fit Agnès, de placer Ludovico dans un Institut. Outre l’avantage de son éducation, il espérait que quelques années effaceraient le souvenir de ce temps qui blessait son orgueil, où le fils de M. Alfred Lewis, confondu sur les marchés et dans les foires avec les plus vils colporteurs, vendait, pour quelques sous, ses humbles ouvrages. Agnès, au contraire, regardait ce temps comme la meilleure preuve de la noblesse de son fils. Cet enfant y avait appris à supporter la pauvreté avec courage et résignation, à tâcher d’en sortir par son travail : cette honorable pauvreté avait jeté dans l’ame de Ludovico des semences de vertu qu’il mettrait en pratique dans tout le cours de sa vie ; et, sous ce rapport, cette excellente mère la bénissait. Elle dési-