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prenant son livre, elle lut du même ton cette strophe du poëme :

 « Le pauvre Edwin n’est point un enfant ordinaire :
« Examine ses yeux, aisément on y lit
« Les vertus de son cœur, le feu de son esprit.
« La pauvreté chez lui n’offre rien de vulgaire. »

« Nous verrons s’il ressemble à Edwin (dit la plus jeune, qui avait l’air vif et mutin) ; mais j’en doute, et j’aime autant ne pas tenter sa vertu par la vue de nos bijoux : quant à son esprit, comme il n’a pas encore ouvert la bouche, ni levé les yeux que pour regarder toutes ces choses, vous me permettrez, Maman, de m’en défier aussi. »

Madame Villars ne répondit rien ; mais lut encore à demi-voix la seconde strophe :

« Plus il sent vivement, moins il sait l’exprimer.
« Edwin pense beaucoup et garde le silence ;
« Timide, simple, doux, mais plein d’intelligence,
« Quand on regarde Edwin, comment ne pas l’aimer ?