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Hélas ! pensa Ludovico, que puis-je donc espérer ? si mon ami Dermot, qui dit tant de choses, m’avait dit ce prompt voyage, je me serais bien gardé de venir. Ils ne feront nulle attention à moi dans ce moment de départ, et n’achèteront sûrement pas des tableaux. Je voudrais bien n’être pas venu, dit-il tout haut dans sa détresse.

Patience ! patience ! mon bon petit ami, dit l’Écossais ; lève la tête, ouvre les yeux, tu verras Dermot qui vient enfin, et je suis garant qu’il te fera entrer. C’est un bon diable que Dermot, quoiqu’il soit Irlandais et qu’il cause trop ; mais il n’a que ces deux défauts.

La physionomie gaie, franche, ouverte de Dermot, et le bon accueil qu’il fit à Ludovico, ranimèrent son cœur et ses esprits. Eh bien ! M. Lewis, dit-il, j’ai parlé de vous et du beau tableau au général, et il veut vous voir ; quand