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presque impossible de finir ce qu’il commençait avec courage, et tremblait que son génie ne lui inspirât quelque autre chose avant d’avoir rien achevé. Cependant elle eut la satisfaction de voir qu’il était un peu ranimé et qu’il se mettait à peindre avec assez d’assiduité. Devant lui elle ne s’occupait que des soins de son pauvre ménage, d’instruire ses deux enfans, de mettre leurs simples vêtemens en bon état. Cet ouvrage était utile aussi, et elle y consacrait tous les momens où son mari était avec elle ; mais dès qu’il sortait, elle coupait et cousait ses gants. Elle y devint très-habile, et par un travail continuel, elle pût payer leur demeure, acheter pour elle et pour ses fils du pain et des pommes-de-terre, et un peu de bonne viande et de vin pour son mari. Lorsqu’il rentrait, elle lui demandait excuse d’a-