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pouvait se défendre de pressentimens mélancoliques sur sa situation, et n’étant disposée ni par goût ni par habitude à rechercher la société, elle se refusa, aux invitations qu’on lui fit dans les commencemens. La société de ses enfans lui suffisait ; elle employait à leur éducation tous les momens où elle n’était pas occupée par les soins de son ménage et par son aiguille, car c’était elle seule qui faisait et raccommodait tous leurs vêtemens. Elle cherchait tous les moyens possibles de retarder l’affreux moment qu’elle prévoyait, celui du besoin. Il lui fut impossible cependant, malgré sa répugnance, d’éviter de s’endetter pour se procurer le simple nécessaire ; mais elle espérait encore des temps plus heureux, parce qu’elle savait qu’ils ne tenaient qu’à la volonté de son mari. La vente d’un seul paysage, s’il y en avait