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lui être utiles, chez lesquels ses nouveaux amis voulaient l’introduire ; mais pour éviter leurs sollicitations, et ne pas être distrait dans son travail poétique, il alla tout-à-coup se réfugier dans une ferme assez éloignée, décidé (écrivait-il à sa femme) de vivre dans la solitude la plus cachée jusqu’à ce qu’il eût achevé et conduit à sa perfection son beau poëme de Constantin-le-Grand, qui non-seulement l’enrichirait à jamais, mais le rendrait célèbre dans toute l’Europe.

Pendant qu’il était à York admiré, caressé de tout le monde, et dans un train de dissipation et d’oisiveté, sa femme et ses enfans vivaient dans un petit logement solitaire sur le peu d’argent qu’il avait gagné à Manchester, et qu’Agnès économisait autant qu’il lui était possible, mais dont elle voyait avec douleur approcher la fin. Elle ne