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au contraire, que le séjour du comté d’York, peuplé de gentilshommes campagnards, et, pendant la belle saison, de seigneurs opulens, lui convenait beaucoup mieux à tous égards ; que c’était là où ses talens et son génie seraient appréciés à leur juste valeur, et où il ne pouvait manquer de s’enrichir. Il conserva long-temps encore cette illusion. Mais sa femme ne tarda pas à s’apercevoir que si les négocians de Manchester avaient l’esprit trop étroit pour sentir le mérite des beaux-arts, la bourse des gentilshommes d’York était trop étroite pour les payer.

Les nobles campagnards ou habitans des villes de seconde et troisième classe ne sont pas assez riches pour se permettre des fantaisies de luxe et payer bien cher, un joli paysage. Ils vivent sur un revenu fixe, et ne peuvent point se permettre de dépenses