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génie, ou de ce qu’il appelait ainsi, anéantissait tout ce que sa position lui présentait d’avantageux. Il n’écoutait que ses propres idées, qu’il regardait comme des inspirations, et méprisait ou rejetait toutes celles que des gens plus raisonnables que lui lui présentaient. Il détestait jusqu’au mot de raison : elle était, disait-il, l’éteignoir du génie. Les tableaux qu’on lui commandait ne s’achevaient pas, ou n’étaient pas ce qu’on lui avait demandé. Il suffisait qu’on lui eût fixé le moment de les rendre pour qu’il ne lui fût plus possible d’y travailler. Il arrivait fréquemment qu’un tableau sur lequel reposait toute la subsistance de sa famille était totalement abandonné pour composer des couplets ou des vers qu’il mettait dans quelque journal, ou pour faire quelques strophes de son poëme, ou (ce qui, pour être plus utile, n’en était pas