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une vraie dégradation pour le génie qu’il croyait avoir, non-seulement pour la peinture, mais pour tout ce qui lui passait dans la tête, et qu’il poursuivait avec l’ardeur de son âge et de son caractère. Si je me vouais à l’état servile de maître de dessin, disait-il à sa femme, il faudrait m’adonner exclusivement à cette occupation et rester toujours au même point, en enseignant toujours les mêmes choses. Non, mon génie ne peut se renfermer dans un cercle aussi resserré ; je me sens né pour aller très-loin dans tout ce que j’entreprendrai. Les beaux-arts se tiennent par la main ; l’un n’exclut pas l’autre, et l’homme de génie doit tout essayer et triompher de tous les obstacles. En conséquence, il se remit pendant quelque temps à la mécanique, croyant avoir reçu de son père ce talent en héritage, et il y réussit mieux que lui,