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que M. Lewis pût finir ses études et ses esquisses des sites environnans. Ce temps fut le paradis pour Agnès. Au milieu des sentimens les plus doux et de tout ce qu’elle chérissait au monde, elle n’avait rien à regretter ni à désirer. Elle accompagnait son bien-aimé dans ses excursions lointaines, et souvent lui servait de guide ; elle parcourait à côté de lui les vallées sauvages, suivait les Méandres des ruisseaux, grimpait, appuyée sur son bras, les montagnes escarpées, et planait avec lui sur cette contrée si belle et si chérie, pendant qu’avec les yeux d’un peintre et la langue d’un poète, son éloquent ami la promenait d’un objet d’intérêt à l’autre, lui en faisait sentir toutes les beautés, lui expliquait leur utilité dans le grand plan de la création. Depuis l’humble filet d’eau ruisselant goutte à goutte, jusqu’au superbe lac