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tachait à ce jeune homme, peut-être même avant qu’elle s’en doutât. Elle la voyait admirer ses talens, vénérer ses vertus, se soumettre à ses opinions, et c’était, suivant elle, les vrais caractères de l’affection qu’une femme doit avoir pour son mari. Elle voyait M. Lewis de son côté aimer sa fille avec une passion qui tenait de si près à l’idolâtrie, que le digne pasteur en était presque scandalisé. Il trouvait qu’un amour immodéré, même pour le plus aimable des êtres, même pour sa femme, était un degré de péché ; mais cette fois il conclut que c’était une espèce d’enthousiasme inséparable du vrai génie, et fut entraîné à pardonner à son gendre ce qu’il aurait condamné dans tout autre.

Après la noce, qui ne tarda pas à se faire, le jeune couple habita quelque temps encore au presbytère, pour