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il ne pouvait vivre. Il avoua à son respectable ami que sa fortune était fort restreinte et presque réduite à rien par les dépenses nécessaires qu’il avait faites pour se perfectionner dans son art ; que depuis la perte de ses parens, il croyait bien qu’il n’avait pas conduit ses affaires avec autant de prudence qu’il l’aurait dû ; qu’il avait une impétuosité de caractère qui le précipitait quelquefois dans des extravagances dont il se repentait, ou dans des erreurs qu’il méprisait ; mais (ajouta-t-il) j’ai un cœur susceptible d’une tendresse sans bornes, d’une dévotion sublime et d’une profonde contrition. Dieu soit béni, mon naturel est loin d’être vicieux. Mon nom est sans tache, et j’ai soin de le conserver tel. Mes erreurs n’ont été que les erreurs du génie qui m’entraîne quelquefois plus loin que je ne le voudrais ; mais j’ai des droits à l’indulgence