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genres, n’en fût pas à-la-fois frappé et touché. Dans le grand monde où il avait vécu, il avait vu ce qu’on appelait des femmes accomplies, des figures citées pour leur beauté, des talens variés et cultivés, du bon ton, de l’élégance, etc., etc., etc. L’affectation de l’esprit ou du sentiment l’avait séduit tour-à-tour : plus d’une fois il avait cru être amoureux à la folie, car chez lui rien n’était modéré ; mais il n’avait vu encore aucune femme qui put se comparer à la charmante Agnès ; il n’avait rien encore éprouvé de semblable au sentiment qu’elle lui inspirait. C’était plus que de l’amour, plus que de la passion ; il ne pouvait exister sans elle : son goût pour la liberté, suite ordinaire du génie ou de ce qu’on croit être du génie, céda bientôt à ce sentiment dominateur. Accoutumé à suivre avec ardeur toutes les impressions, il ne chercha pas