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presque entièrement possédé par des familles anciennes, mais sans titres, qui, étant propriétaires et non fermiers des domaines qu’elles cultivent, jouissent de toute l’indépendance des seigneurs terriers. Quoique ces propriétaires ne soient souvent pas plus riches que leurs fermiers, ils se qualifient eux-mêmes de gentilshommes ; le fils aîné est seul héritier de son père, et il n’est pas rare d’en trouver qui résident sur le domaine de leurs ancêtres de père en fils, depuis et même avant Guillaume le conquérant. Ils mettent leur orgueil à conserver autant qu’il leur est possible toutes les anciennes coutumes en usage chez leurs aïeux. Si le perfectionnement de l’esprit n’y gagne pas, le moral y trouve son compte. Les annales de fa mille transmettent ordinairement les plus beaux côtés des caractères ; le