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cissaient leurs maux : ainsi réciproquement ils partageaient leurs joies et leurs chagrins. Lorsqu’elle perdit ses deux fils, l’affliction de ces bons paysans fut telle qu’on aurait dit que la mort avait frappé tous les enfans du village. Quand la récolte de blé du pasteur manquait, chacun, jusqu’au plus pauvre, apportait une gerbe dans sa grange ; quand une de ses brebis périssait, chaque berger venait lui dire qu’une des siennes avait fait deux agneaux, pour avoir le prétexte de lui en offrir un.

Les habitans de cette partie de l’Angleterre jouissent d’un degré d’égalité dans leurs fortunes inconnu partout ailleurs, qui prévient à la fois et l’accumulation des propriétés, qui se rencontre si souvent dans d’autres parties de cette île, et l’extrême pauvreté, ainsi que le mal qui résulte de la bassesse qu’elle entraîne. Le sol de ce pays est