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causant familièrement avec elle, soit dans son cabinet, soit dans ses promenades, que M. Rumney lui communiquait ce qu’il savait lui-même, il n’était jamais entré dans l’esprit d’Agnès qu’elle fut plus instruite que les autres jeunes personnes ; ou quand elle en rencontrait de décidément ignorantes, elle les plaignait de n’avoir pas un père aussi complaisant que le sien ; ainsi elle était également à l’abri et de l’orgueil que donne la supériorité et de la jalousie de celle des autres. Au reste Agnès avait une simplicité naturelle si complète, qu’elle ne pensait jamais à son savoir, et ne cherchait ni à le montrer ni à le cacher. Dès son enfance, tout en elle indiquait beaucoup de force d’âme, jointe à une profonde sensibilité. Elle chérissait les frères qu’elle perdit ; avec qui elle était intimement liée par le rapprochement de leur âge et les