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Elle avait de plus une charmante voix, et beaucoup d’oreille et de goût naturel ; sans savoir la musique, elle chantait, et elle lisait avec un accent parfait, dont la douceur particulière allait au fond de l’âme. Son écriture était belle ; elle savait sa langue par principes, et n’était pas même tout-à-fait étrangère au latin, dont son père n’avait pu résister à lui donner quelques leçons. Elle savait assez de minéralogie, de botanique et d’histoire naturelle pour doubler le plaisir de ses promenades et prendre plus d’intérêt à tous les objets de la création. Elle avait surtout l’art de bien employer son temps et de n’en point perdre inutilement ; ses différentes études ne lui faisaient pas négliger son aiguille ni les soins du ménage. Elle était à la fois agréable à son père et utile à sa mère. Comme c’était presque toujours en