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pect pour toutes, et de l’amour pour celle de son pays. Elle avait lu avec fruit l’Histoire d’Angleterre, un abrégé de celle de France, celle des Juifs, qui se trouve liée avec les saintes Écritures, et assez de l’Histoire ancienne, grecque et romaine, pour pouvoir en parler avec son père lorsque l’occasion s’en présentait. Elle savait aussi presque par cœur les saisons de Thompson, et plusieurs morceaux choisis des poètes anglais les plus estimés. Trois volumes du Spectateur, tous les sermons de Tillotson, quelques-uns de Blair, quelques tragédies nationales de Schakespear, composaient toute sa bibliothèque : voilà quelle était l’érudition de la jeune Agnès Rumney, qui paraîtra bien mince aux esprits plus cultivés, mais qui cependant était fort au-dessus de la plupart de celle des filles de pasteurs de village.