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utile distraction, et ses cadets étant encore au berceau, se fit à-la-fois un plaisir et un devoir d’instruire sa fille, chez laquelle il trouva les meilleures dispositions, beaucoup de facilité pour apprendre, et de mémoire pour retenir ce qu’elle apprenait. Mais en homme sage il se garda bien d’en abuser et de faire de son Agnès une femme savante, méprisant les utiles occupations de son sexe ; il borna ses instructions à ce qui pouvait, sans pédanterie, former son cœur et son esprit. La première fut celle de la sainte religion dont il était un des ministres. Agnès savait à-peu-près par cœur les quatre évangiles, la plupart des cantiques sacrés, et la liturgie de l’Église. Elle n’avait jamais lu de livres de controverse ; mais son père lui donna une connaissance suffisante des dogmes des différentes communions de la religion chrétienne, du res-