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Après un moment de silence Ludovico répondit :

« Je vois qu’il faut que vous soyez habillé proprement, papa, et je sais que vous n’avez point d’argent et qu’il vous en viendra ensuite, au moins je l’espère. Mais je vois aussi que nous n’avons pas le droit de prendre celui de M. Higgins, de peur de ne pouvoir jamais le payer, parce que vous pouvez mourir et que je puis mourir aussi cette nuit même ; nous pouvons tous mourir. Ne soyez pas fâché contre moi, cher papa ; mais je ne puis, non, en vérité, je ne puis pas vous le donner. J’ai dit à son fils et à M. l’instituteur de Fulneak que j’avais presque tout l’argent qui lui revient. Ils me croiraient un menteur ; et M. Higgins… Non, non, papa, je ne puis vous le donner ; et si vous le prenez, mon cœur se bri-