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bien des étrangers ; mais il n’avait pas senti le serrement amical de la main d’un jeune garçon, depuis que son pauvre frère, peu d’heures avant d’expirer, avait tâché de presser faiblement la sienne. Ce léger incident réveilla toute sa sensibilité, tous ses regrets. Il regarda l’enfant avec une tendresse inexprimable, et fondit en larmes.

« Pourquoi pleurez-vous ainsi, mon petit ami ? dit un des maîtres qui arrivait de la maison ; on ne vous a point fait de mal, j’espère.

— Oh ! non, non, non ! » Ce mot fut répété d’abord par Ludovico, et ensuite par la foule dont il était entouré. On fit place au maître pour qu’il pût s’approcher de Ludovico. Tous avaient l’air charmé de l’arrivée de l’instituteur ; ils se pressaient autour de lui pendant qu’il parlait au jeune étranger.