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un charmant village ; sa modeste église à l’un des bouts, et à l’autre un antique château. La scène entière était à l’unisson avec les idées d’une vie pastorale et rurale, éloignée du tumulte, de la dissipation, du mélange de splendeur et de pauvreté qui frappe toujours dans les grandes villes, et surtout dans celles de manufactures. La description que la mère de Ludovico lui avait faite de cette société religieuse, de cette retraite tranquille et occupée, de la simplicité, de l’innocence de ses habitans, lui rendait leur demeure doublement intéressante. Il regardait autour de lui avec une émotion dont il ne pouvait se rendre compte ; son cœur volait au-devant de ceux qu’il allait voir. Une larme s’échappa de ses yeux, et joignant les mains, il s’écria : « Oh ! heureux, heureux séjour ! » Sa rêverie avait continué pendant quelque temps,