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et qui pourraient soutenir ma famille ? Vous savez que je ne puis pas peindre ici : comment le pourrais-je, quand je ne vois autour de moi que de tristes murs enfumés, quand mon âme entière est enchaînée par d’amers et d’inutiles regrets ? Mais que je retrouve la liberté et la belle nature, et vous verrez de quoi je suis capable. »

Agnès réfléchit un moment, puis se levant, elle dit qu’elle voulait aller immédiatement parler à M. Bradley, et le sommer de tenir la promesse qu’il avait faite à Ludovico, d’accepter la moitié du paiement de sa dette, et de libérer son mari ; mais elle ajouta en se tournant vers son fils « Votre père ne pourra peut-être pas travailler de long-temps, affaibli comme il l’est par sa longue détention. Vous et moi, mon cher enfant, nous ferons d’abord tout ce qu’il nous sera possible pour gagner