généreux enfant, et versa des torrens de larmes. Ludovico, excessivement. affecté, lui rendit avec ardeur ses caresses. Mais cependant cet évènement si long-temps desiré, pour lequel il avait prié Dieu si souvent et travaillé avec tant de zèle, ne lui donnait pas tout le bonheur qu’il en avait attendu : la joie excessive de son père dilatait aussi son cœur. Mais sa mère… sa mère n’avait pas encore dit un mot : il la regardait et cherchait à lire dans ses yeux ce qu’elle pensait.
« Vous me regardez, mon cher enfant, lui dit-elle, et avec crainte à ce qu’il me paraît ; pouvez-vous douter de mon approbation, de ma sincère joie. Croyez-moi, cher Ludovico, votre industrie, vos soins, votre persévérance, votre amour filial excitent mon admiration ; je bénis Dieu de vos vertus… Mais je desire, je voudrais,