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mens. Tout en les regardant, ces paroles de l’Évangile lui revinrent dans l’esprit. « Je n’ai ni or ni argent ; mais ce que j’ai, je te le donne ». Ses yeux se remplirent de larmes en regardant les joues ridées et les cheveux blancs de cette pauvre vieille femme forcée par la misère d’aller ainsi de lieu en lieu pour un gain si modique, et comme il avait l’habitude de céder à sa sensibilité quand elle était excitée, il s’éloigna avec les petits étuis de papier avant qu’elle eût le temps de s’apercevoir qu’il avait mis trois sous dans le panier, ce qui était au-delà de la valeur de ce qu’il emportait.

« Que le bon Dieu te bénisse, mon brave enfant, s’écria la vieille femme en le suivant des yeux.

— Vous avez bien de la bonté de reste, dit une autre paysanne qui se trouva près d’elle, de bénir ce petit drôle