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sait ordinairement sa nourriture. Son extrême desir de rendre la liberté à son père l’empêchait de se donner le temps de faire des repas réguliers et abondans, nécessaires à un jeune garçon qui grandit ; mais Ludovico ne pensait jamais à lui-même, et cette ardeur de gagner de l’argent qui aurait pu le rendre dur et avare, était si loin de produire cet effet, qu’il n’en sentait que plus vivement les chagrins des autres en pensant aux siens ; et plus d’une fois, au retour de ses excursions, son petit profit était partagé avec les pauvres qu’il rencontrait.