Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/176

Cette page n’a pas encore été corrigée

lui d’affaiblir les notions de vertu et de religion qu’elle s’était efforcée de lui donner. Elle crut donc diminuer au moins le mal qu’elle redoutait, en l’éloignant pendant plusieurs heures de la journée, sûre que ce temps serait bien employé. En effet, Ludovico abandonné presque toujours à lui-même, travailla sans relâche pour réparer sa perte, et quand il eut fini un bon nombre de petites images, il voulut aller les vendre dans les nombreux villages et fermes du district, ce qui lui fut très-salutaire par l’exercice qu’il était forcé de prendre. Les fermiers et les villageoises qui achetaient ses dessins lui donnaient fréquemment, ou quelques fruits ou une jatte d’excellent lait, qui le rafraîchissait et convenait mieux à sa santé que les viandes salées ou le morceau de pain et de fromage bien dur et bien indigeste, à quoi se rédui-