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bien profondes. D’ailleurs, il chérissait et il admirait son père, qu’il était accoutumé à regarder comme un être supérieur ; il ne croyait pas possible qu’il pût errer en quoi que ce fût ; il n’attribuait sa détention qu’à des malheurs qui excitaient sa plus tendre pitié et augmentaient son amour filial. Il pouvait donc, en vivant toujours avec lui, être entraîné dans la même route. Le seul moyen de l’en préserver était de lui faire sentir la folie de la conduite de son père. Madame Lewis n’aurait jamais pu s’y résoudre ; l’affection qu’elle conservait à son malheureux époux, le sentiment de ses devoirs et de ceux de son fils envers lui, la crainte d’affaiblir le moins du monde son amour et son respect filial, l’empêchèrent de se permettre même sur cet objet l’ombre d’une réflexion, excepté quand elle voyait un danger réel pour son fils, ce-