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Naturellement timide, il rougit et fit un mouvement pour se retirer ; mais l’étranger, non moins frappé de sa modestie que de sa misérable apparence, l’appela et l’encouragea en lui mettant les biscuits dans la main, s’attendant à les lui voir dévorer. Mais, à sa grande surprise, le petit garçon le remercia en bon langage et avec l’expression de la plus vive reconnaissance ; puis enveloppant son trésor de biscuits sans y toucher, s’élança dans la rue et courut d’abord très-vite, puis s’arrêtant tout-à-coup et revenant sur ses pas, il se trouva derrière l’étranger au moment où celui-ci rentrait dans la voiture. Ludovico vola vers lui, et mettant dans ses mains de meilleur de ses petits portraits, il s’écria : « Je vous prie, je vous demande en grâce, monsieur, de prendre ceci. »

L’étranger décidé d’acheter, même