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été député par ses compagnons de voyage pour acheter quelques friandises chez ce pâtissier. Il était chargé d’une telle quantité de commissions, qu’il trouvait quelque difficulté à tout emporter. Ses poches étaient remplies de cornets, et la fille de boutique lui présentait encore une longue bande de biscuits qu’il avait oublié de prendre, parce qu’il en mangeait pendant qu’on empaquetait d’autres choses. Dans ce moment ses yeux rencontrèrent le visage pâle et maigre de Ludovico. Ce bon enfant avait entendu sa mère desirer des biscuits pour mettre dans le lait qu’elle donnait à sa petite, et il ne pouvait s’empêcher de regarder cette bande avec l’expression du desir. « Je ne sais où les mettre ; donnez-les à ce petit garçon affamé, dit le monsieur, en dirigeant sur Ludovico un regard de bonté. »