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trouva pleurant sur sa petite fille, qui était malade, et n’avait fait que languir depuis qu’elle respirait le mauvais air des prisons.

Ludovico ne voulut pas ajouter à ses peines en lui confiant sa triste aventure, et pour cacher son chagrin aux yeux si pénétrans de cette bonne mère, il s’occupa comme à l’ordinaire à encadrer et ranger deux ou trois de ses malheureux petits portraits qui lui étaient restés, bien décidé de ne plus se fier à personne qu’à lui-même. Son père observa qu’en les rangeant il avait les yeux pleins de larmes, et se méprenant sur leur cause, il crut que son amour-propre avait été blessé de quelques critiques qu’il lui avait faites. Pour le consoler il regarda de nouveau son ouvrage, loua ce qui allait bien, retoucha ce qui allait mal, et fut si bon et si tendre pour son fils, que le pauvre en-