Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/163

Cette page n’a pas encore été corrigée

voir une grosse somme à la fois. Mais, hélas ! il était condamné par le sort au double malheur de la perte de son argent et de sa confiance en son marchand. Le colporteur partit avec un paquet d’images deux fois plus considérable au moins que ce que Ludovico lui avait jamais confié, et ne reparut plus. Le pauvre enfant perdit tout-à-fait courage et fut bien malheureux ! Il avait dépensé une grande partie de son argent en achats de papier, de crayons, etc., etc. ; il avait nui à sa santé par l’excès de son application, se refusant toute espèce d’exercice, si nécessaire à cet âge, pour ne pas quitter son ouvrage, et presque la nourriture pour ne pas diminuer son trésor. Pour mettre le comble à sa détresse, en allant verser ses chagrins dans le cœur de sa tendre mère, qui sympathisait si bien avec le sien, il la