Page:Hofland - Montolieu - Ludovico - tome 1.djvu/160

Cette page n’a pas encore été corrigée

un jeune émigré français, bon catholique, qui vendait des images de la Sainte-Vierge et de l’enfant Jésus. La physionomie douce et modeste d’Agnès, la beauté de sa petite fille, et l’air noble et bien élevé de Ludovico, confirmèrent cette idée ; et comme tout ce qui sort de la route ordinaire obtient de la célébrité, non-seulement tous ses portraits furent promptement vendus, mais plusieurs villageoises aisées lui donnèrent des pommes, un morceau de gâteau, etc., etc., comme une marque de l’intérêt que leur inspiraient ses malheurs supposés. Jusqu’alors Ludovico avait porté immédiatement tous ses petits gains à sa mère ; mais il fut si exalté par les succès de cette journée, dans laquelle il avait gagné plus de quinze schillings, qu’il conçut le dessein héroïque de tirer son père de captivité et d’amasser de