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arrangeait ses petits portraits pour aller les vendre. Il y devint bientôt si expert, que l’homme qui l’employait, et qui était un colporteur, lui dit qu’il avait vendu la première douzaine, et lui exprima le desir d’en avoir d’autres. Après avoir peint sa mère et sa sœur, il s’occupa des animaux domestiques, et après plusieurs essais, il vint à bout de rendre le barbet de M. Bradley et la chatte de sa femme, avec un égal succès et une telle rapidité, que le marchand ne voulut plus lui donner de ses dessins que la moitié du prix. Cette circonstance engagea Ludovico à surmonter sa timidité et à vendre lui-même ses petites images au marché suivant.

Ce projet réussit mieux qu’il ne s’y était attendu, et ce fut sa timidité même qui fit son succès. Comme il offrait en silence ses petites productions, le bruit se répandit que c’était