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vaille, et voici tout ce que je puis faire pour lui. Qu’il reste ici et qu’il y barbouille avec son crayon, puisqu’il vend si bien ses barbouillages ; tant qu’il y gagnera de quoi s’entretenir et me donner une bagatelle pour son lit, je le garderai. Si le débit cesse, ce qui, je crois, arrivera bientôt, alors je lui apprendrai mon métier. »

Ce plan ranima le cœur de la bonne mère et releva ses espérances. Elle laissa Ludovico dessiner dans un petit cabinet où il couchait avec un honnête apprenti, et alla partager la triste demeure de son mari. Ludovico poursuivait son travail avec une extrême assiduité, allait passer quelques heures de la journée avec ses parens, peignait sa mère et sa petite sœur dans différentes attitudes. De retour chez le tailleur il préparait ses dessins, les mettait sous la presse de M. Bradley, et