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server de si dangereuses, elle ne pouvait s’empêcher de desirer pour lui l’humble demeure qui lui était offerte, et sentait dans sa conscience combien elle valait mieux pour les mœurs que celle dans laquelle elle allait le conduire. Elle remercia l’honnête tailleur de son offre et se tourna vers Ludovico, qui, frémissant de cette proposition, s’était reculé et se serrait contre sa mère.

« Qu’est-ce que vous dites, mon enfant, de l’offre de M. Bradley ?

— Je lui suis beaucoup, beaucoup obligé ; mais… mais j’aimerais mieux aller avec vous, ma mère.

— C’est-à-dire, s’écria le tailleur : j’aime mieux la paresse, la fainéantise. Je n’attendais pas cela de vous, enfant !

— Non, non, monsieur, répondit Ludovico, je veux travailler tout le jour, continuellement. Hier j’ai gagné sept